Deux secondes en moins | L'espoir est toujours là

Auteur: Marie  Colot & Nancy Guilbert

Éditeur: Magnard
Date de publication: Fév. 2018
Nombre de pages: 303
Prix : 14.90€

Résumé:

« Deux lycéens racontent l’impensable, le drame, la révolte, dans un roman puissant et rempli d’espoir.

Depuis qu'un accident de voiture l’a complètement défiguré, Igor se mure dans le silence. Sa rancune envers son père, responsable de l'accident, est immense, comme sa solitude.

Rhéa sombre dans le chagrin après le suicide de son petit ami. Encore sous le choc, elle ne sait plus à qui ni à quoi se raccrocher dans la ville où elle vient d'emménager.

Pour l'un et l'autre, tout s'est joué à deux secondes. Deux secondes qui auraient pu tout changer...

Et pourtant, Igor et Rhéa reprennent jour après jour goût à la vie en se raccrochant à la musique. Une fantaisie de Schubert et un professeur de piano pas comme les autres vont les réunir et les mener sur un chemin inespéré.»

                                                                                                                

«Huit mille sept cent soixante-seize heures.
Cinq cent vingt-cinq mille six cents minutes.
Trente et un millions et cinq cent trente-six mille secondes.
Sans Alex.»

Je remercie les éditions Magnard pour ce roman bouleversant ainsi que Pauline pour cette opportunité !

Igor, Rhéa, deux être brisés, en lambeaux. La cause ? Un accident, un tragique accident. Une voiture, un train et deux secondes. Deux secondes pour que tout un monde tombe. Un défiguré, une dévastée. Qu’est-ce qui les relient ? Rien. Peut-être la haine ou bien le piano. Maintenant Fred.
Je n’aurais pas forcément les bons mots pour définir mon avis vis-à-vis de cette lecture. J’ai été troublé (dans le bon sens du terme)
D’emblée nous sommes plongés dans un univers hostile. C’est un roman composé de deux points de vue qui n’ont au départ rien en commun : Igor est défiguré suite à un accident causé par son père. Rhéa s’en veut de ne pas avoir remarqué le mal être de son petit ami qui a fini par se jeter sous un train. Impuissants et pleins de haine. Je vous l’accorde ce n’est pas l’histoire la plus joyeuse mais malgré tout le noir que l’on voit, il subsiste une mince lueur d’espoir qui pourrait mettre un terme à tout ce chagrin, cette haine.
Ce qui est marquant, c’est que les deux personnages ne semblent pas prêts pour faire le deuil de leur vie passé. Ils en veulent au monde entier mais plus encore à eux-mêmes, de ne pas pouvoir passer à autre chose, de continuer à vivre.

Et puis, au-dessus de toute cette tristesse, il y a le piano, la musique.
Cette passion qui perdure. Cette flamme qui ne s’éteindra pas peu importe les circonstances. J’ai réellement apprécié le fait de lier la musique au long chemin sinueux de la guérison. Cela montre que quand tout semble perdu et que le désespoir prend le dessus, il faut savoir saisir la main qui nous est tendue. Au lieu de s’apitoyer sur son sort et surtout s’accrocher coûte que coûte à ce qui nous fait vibrer. Parce que quoiqu’il arrive peu importe l’importance de la perte, il y a et aura toujours de l’espoir.

C’est une belle claque que je me suis prise, cette lecture est frappante et marquante. Clairement, je vous la conseille mais c’est loin d’être une lecture légère !

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✓ : L’espoir, L’histoire

Magnard